jeudi 18 mai 2017

L'art nature quesako ?

Après un conte sur l'origine des couleurs : "le magicien des couleurs" adapté par François-Olivier nous avons été invité à créer la couverture en patchwork du magicien des couleurs. Pour cela nous devons faire un quadrillage de 9 cases et les remplir avec des éléments naturels de différentes couleurs.

Voilà nos couvertures naturels !



Cette activité nous a permis ensuite d'identifier les plantes utilisées pour cet art nature :
- potentille faux fraisier
- véronique
- lierre terrestre
- renoncule
- Cardamine des près
- Sureau
- Mauve
- Géranium livide
- Lamier pourpre
- Paquerette
- Pissenlit
- Saule
- Erable
- Lierre
- Oseille

Nous avons ensuite joué avec nos ombres :


Puis chacun a pu réaliser individuellement une œuvre nature.

Des serpents :

Serpent en zone aride.
Serpent dans les herbes.
Sur une souche.
Portrait
Un animal.
En cercle.
En attrape rêve.
En attrape rêve.
Sur un arbre.
En mobile.
Serpent des arbres.
Un nid.
Art humain.
L'art nature se pratique en grand groupe, en équipe, seul.
Introduire par un conte.
Donner une dimension en fonction du temps dont on dispose.
Ce qui est important c'est le contraste !

Thèmes possibles :
- spirale
- Mandala ou soleil
- patchwork
- nid / couronne
- silhouette d'ombre
- mobile
- tableaux
- animaux
- paysages
- cabanes de lutin
- portrait
- dans la neige
- personnages imaginaires
- empilement de pierres et équilibre
- fleurs
- dessin dans le sable
.....

On visite chaque œuvre et on peut expliquer ce qu'on a fait.

Et après ? prévenir que c'est éphémère...

Le magicien des couleurs version François-Olivier

  
     Dans la nuit des temps, il y a longtemps, très longtemps, les couleurs n’existaient pas. Presque tout était gris et ce qui n’était pas gris était noir. C’est ce qu’on a appelé la période grise du monde. Chaque matin, un magicien qui vivait en ce temps-là mettait la tête à la fenêtre pour contempler le paysage.
     « Il me semble qu’il manque quelque chose à ce monde », dit-il un jour. « On ne peut pas distinguer quand la pluie cesse de tomber, et quand le soleil se met à briller… »
   
  Le magicien descendait souvent l’escalier de sa cave sombre et grise. Là, pour oublier ce monde maussade, il s’amusait à faire des expériences magiques. Un jour que le magicien mélangeait et malaxait un peu de ceci et un rien de cela, il découvrit quelque chose de bizarre au fond de sa marmite.
     « C’est bien joli ! » s’écria-t-il. « Je vais en faire davantage. »
     « Qu’est-ce que c’est ? » demandèrent les voisins en voyant le magicien peindre sa maison.
     « Une couleur », dit le magicien. « J’appelle ça du bleu. »
     « Je vous en prie », crièrent les voisins, « donnez-nous-en un peu ! »
     « Volontiers ! » répondit le magicien.
     Et c’est ainsi que fut lancée la mode du bleu. Bientôt tout fut bleu dans un monde heureux. Les arbres étaient bleus, les vaches étaient bleues, les coccinelles bleues, les écureuils aussi. Le magicien chevauchait une bicyclette bleue pour contempler son univers en bleu.
     Il disait : « C’est merveilleux ! »
     Mais, tout ce bleu, ce n’était pas merveilleux. Après un certain temps, le bleu attrista tout le monde. Les enfants ne jouaient plus, les coqs ne chantaient plus, les saules pleuraient, le troubadour poussait des complaintes déchirantes.
     « Ce bleu est trop déprimant », dirent les voisins au magicien qui était devenu le plus malheureux des hommes.
     « Personne ne rit plus, c’est vrai. Je ne sais même plus sourire. »

     « Il faut que je fasse quelque chose », se dit le magicien en descendant lourdement l’escalier de sa cave sombre et bleue. Alors, il se mit à mélanger et à malaxer un peu de ceci et un rien de cela, et il découvrit bientôt quelque chose de nouveau au fond de sa marmite.
     « Voilà qui est plus gai ! » s’écria-t-il. « Je vais en faire davantage. »
     « Qu’est-ce que c’est ? » demandèrent les voisins en voyant le magicien peindre sa palissade.
     « J’ai appelé cela du jaune », dit le magicien.
     « Peut-on en avoir un peu ? » quémandèrent les voisins.
     « Bien sûr ! » répondit le magicien.

     Et c’est ainsi que fut lancée la mode du jaune. Bientôt tout fut jaune dans le monde. La rivière et la mer étaient jaunes comme le ciel, les cochons étaient jaunes, les écureuils aussi.
     Les perruques étaient comme les feuilles des arbres, jaunes comme Papa, Maman, Petit-Pierre et son chien. Chez l’arracheur de dents on riait jaune. Le magicien galopait sur son cheval jaune pour explorer son univers en jaune. Il disait : « C’est très réussi ! »

     Mais, tout ce jaune, ce n’était pas très réussi. Après un certain temps, le jaune éblouit tout le monde. On vivait les yeux fermés, les volets clos. On se cognait partout, dans les rues, sur les routes. Les oiseaux n’osaient plus voler.
     « Ce jaune est trop lumineux et trop aveuglant », dirent les voisins au magicien.
     « Ne m’en parlez pas », gémissait le magicien, qui portait une serviette humide sur le front, « tout le monde en a mal à la tête et moi aussi. »

     Le magicien descendit donc en trébuchant l’escalier de sa cave sombre et jaune. Alors, il se mit à mélanger et à malaxer un peu de ceci et un rien de cela, et il découvrit bientôt quelque chose de nouveau au fond de sa marmite.
     « C’est magnifique ! » s’écria-t-il. « Je vais en faire davantage. »
     « Comment appelez-vous ça ? » demandèrent les voisins en voyant le magicien peindre les fleurs de son jardin.
     « Rouge », répondit le magicien.
     « On en voudrait bien aussi », implorèrent les voisins.
     « Tout de suite ! » dit le magicien.

     Et c’est ainsi que fut lancée la mode du rouge. Bientôt tout fut rouge dans le monde. La rivière était rouge comme le ciel, le lapin était rouge comme les canaris, le fromage était rouge, les glaces, les gâteaux, les chapeaux, les manteaux et l’écureuil aussi. Le chat était aussi rouge que les poissons. Le magicien canotait dans son bateau rouge. Il disait : « C’est l’idéal ! »

     Mais, tout ce rouge n’était pas l’idéal. Après un certain temps, petits et grands voyaient tout en rouge, et le rouge leur montait à la tête et, comme chacun sait, la colère est mauvaise conseillère. Les petits devenaient méchants. Ils se tiraient les cheveux ou se cassaient les dents. Les grands se faisaient la guerre : ils cassaient la vaisselle ou tiraient le canon. Chez le juge comme à la maison on aurait dit un combat de coqs. Les voisins furieux prirent d’assaut la maison du magicien.
     « Cet horrible monde rouge, c’est vous qui l’avez fait ! »

     Ils lui lancèrent des pierres. Le magicien était rouge de colère. Il descendit furibond l’escalier de sa cave sombre et rouge. Pendant des jours et des jours, il mélangea et malaxa. Il essaya toutes les formules magiques pour trouver une nouvelle couleur. Mais il ne put faire que du bleu et encore du bleu, du jaune et encore du jaune, du rouge et encore du rouge, jusqu’à ce que toutes les marmites fussent pleines à ras bords.
     Les marmites étaient si pleines qu’elles débordèrent.
     Le bleu, le jaune et le rouge se mélangèrent.
     Et ce fut un beau gâchis. Mais quand le magicien vit ce qui se passait, il s’écria :
     « J’ai trouvé ! » Et il dansa, fou de joie, dans la cave.
     Le magicien mélangea le bleu et le rouge, et il fit une nouvelle couleur. Il mélangea le jaune et le bleu, et il fit une autre couleur.
     Il mélangea le jaune et le rouge, et il fit encore une autre couleur.
     « Hourrah ! » cria-t-il.
     Et il mélangea le rougele bleu et le jaune de différentes façons.
     « Regardez les belles choses que je viens d’inventer ! » dit le magicien quand il eut terminé.
     « Qu’est-ce que c’est ? » demandèrent les voisins.
     « Du violet, du vertde l’orangé… », dit le magicien.
     « On en a la tête qui tourne », crièrent les voisins. « Quelle couleur allons-nous choisir cette fois ? »
     « Il faut les employer toutes un peu à la fois », répondit le magicien.
     Les gens prirent toutes les couleurs que le magicien avait créées. Bientôt chacune d’elles trouva sa place et, après un moment, quand le magicien ouvrit sa fenêtre, il regarda et dit :
     « C’est merveilleusement réussi et idéal ! »
     Le monde était devenu bien trop beau pour qu’on ait envie d’y changer quelque chose. Ce soir-là, le petit magicien s'endormit heureux dans son lit sous sa couverture multicolore en patchwork.


Conte issu du livre Le Magicien des Couleurs d'Arnold Lobel
 

Épreuve blanche certification 2

Afin de nous préparer à la certification numéro 2 qui est d'animer un public, une épreuve blanche nous est proposée par l'association : la totalité du groupe va animer un public, seul ou en binôme.
4 écoles, 1 IME, la fête des mares sur le lac de Castet et une après midi avec le club nature.

La phase de préparation a durée 3 demie journées. Une phase contact et rencontre avec les professeurs, éducateurs et animateurs des structures a été faite. Chaque structures a énoncer ses volontés et besoins de contenu que nous devons proposer dans les animations.

Une journée a été consacrée à faire participer le groupe BPJEPS à une partie de nos animations pour tester sur le terrain les activités avec un groupe.
Les deux prochaines semaines vont nous permettre de finaliser nos animations.