mercredi 15 mars 2017

Le Chêne pédonculé

Nom vulgaire : Chêne pédonculé ou Chêne à grappes
Nom scientifique : Quercus robur / Quercus pedoncula
Famille : Fagacées

Il s'agit d'un arbre à feuilles alternées, lobées et caduques.
Résultat de recherche d'images pour "nom latin chêne pédonculé" 
Fleurs mâles : réunies, nombreuses, en châtons naissant en faisceaux au sommet des pousses de l'année précédente ou solitaires à la base des pousses de l'année.
Chaque fleur possède 1 périanthe = enveloppe qui tient lieu de calice et de corolle : 4 à 7 lobes et 4 à 12 étamines.


Fleurs femelles : très petites, solitaires ou en épis dans un involucre formé de nombreuses petites écailles


Fruit : Très connu, le gland est mûrs à l'automne de la même année ou de l'année suivante. Il est relié à la branche par un long pédoncule, tandis que le chêne sessile qui lui ressemble énormément à les glands directement fixés à la branche.
Le vent se charge de la pollinisations des fleurs qui apparaissent en avril-mai.
Résultat de recherche d'images pour "gland chêne pédonculé"Résultat de recherche d'images pour "gland chêne pédonculé"Résultat de recherche d'images pour "gland chêne pédonculé"
Origine : très ancienne (idem dicotylédone) apparu au Crétacé moyen, puis très répandu au Crétacé supérieur entre 65 millions et 160 millions d'années.
Le nom du chêne est issu d'un très ancien nom  Gaulois "cassanos" (en latin "cassanus", en français moderne "Chame", "Chaisne" et "Chesne" au 13é siècle). Casso(u) en Béarnais.
"Quercus" est le nom latin de la famille botanique des "chênes".

Espèces : Il en existe environ 500 dans le monde, dont 25 en Europe et dont une dizaine en France.

Taille : Grand arbre de 30 à 40m de hauteur et jusqu'à 7m de circonférence.
Ramification : La cime de l'arbre adulte est formée de très grosses branches, plusieurs fois coudées, comme le système racinaire.

Feuillage : Il est fait de touffes avec de nombreuses trouées, ce qui explique un couvert peu dense sous les futaies (le sol n'est jamais nu comme dans les hêtraies)

L'écorce : jusqu'à 20-30 ans, elle est assez brillante, lisse et d'un gris argenté
Après 30 ans, elle se gerce et s'assombrit et en vieillissant, elle sera de plus en plus fissurée en long, épaisse et brun sombre.
Résultat de recherche d'images pour "gland chêne pédonculé" 

Station et distribution : c'est une essence de lumière, ses jeunes plants supportent mal un couvert épais. Il aime les sol frais, profonds, les lieux approvisionnés en eau, argilo-siliceux ou argilo-calcaire. Il supporte mal une forte acidité. 
C'est l'arbre des plaines, et des grandes vallées, de l'étage collinéen (< 1000m d'altitude).
La chênaie pédonculée est l'association le plus répandue du "domaine atlantico-européen français". On la rencontre à peu près pure en Bretagne. Ailleurs, le pédonculé s'associe au charme (chainaie charmée), au hêtre (chainaie hêtraie), orme, frêne, érable, tilleul à petites feuilles,... . Ou à des arbrisseaux comme le noisetier, chèvrefeuille, aubépine, lierres, ronces, des plantes comme la jacinthe, la jonquille, le muguet,... l'ail des Ours,la fougère, dans les endroits plus humide.
Il est répandu un peu partout en France sauf dans les régions méditerranéenne et les Alpes du Sud.

Croissance, longévité : Sa croissance est assez lente. 
En circonférence  : - à 30 ans, il prend 2 cm par an
                               - à 100 ans, il prend 1 cm par an
                               - de 200 à 300 ans, il ne prend plus que 4,5 mm par an
                               - de 500 à 1000 ans, il en prend 3,25 mm par an 

Arbres remarquables: Le plus gros et le plus ancien a disparu. Il s'agissait du Chêne de Montravail en Charente-Maritimes. A la fin de sa vie, c'était un arbre creux de 26 m de circonférence à la base et 13 m à 1 m du sol et avait environ 2000 ans.
En Seine-Maritime, existe le Chêne Chapelle (1696). Dans son tronc a été creusé une chambre surmontée d'un oratoire. Il ne fait que 13 m de hauteurs, alors qu'il fait 15 m de circonférence à sa base et 10m à 1 m du sol. Ce Chêne Chapelle a été classé monument historique en 1932. Aujourd'hui, il a environ 1000 ans.

Les vieux chênes étaient très nombreux autrefois, il était commun de croiser des arbres de 500, 600 ou 700 ans. On les respectait du fait de leur âge.
Aujourd'hui, ils sont beaucoup plus rare. "La cupidité les a fait abattre" écrit Box en 1807 en référence au ravages de la Révolution. La Belgique, l'Allemagne, la Scandinavie et la plupart des pays de l'Europe ont encore de ces géants que l'on respecte de nouveau et que l'on protège.

vendredi 10 mars 2017

A la découverte de la macro faune aquatique buzéenne

Nous avons été invité.e.s par François-Olivier  à découvrir 
les p'tites bêtes du ruisseau de la "Cambagne" :



Après nous avoir accueillis pour recueillir nos représentations sur la macro faune aquatique il nous a proposé de dessiner 2 espèces qu'on pensait pouvoir y trouver ou d'entourer parmi des mots les 5 qui étaient les plus représentatifs de la faune présente dans le ruisseau :




Nous avons pris un temps pour regarder les représentations de chacun.

Après nous avoir présenté le matériel (épuisettes, boites, pinceaux, barquettes) et les consignes d'utilisation et de respect du milieu nous sommes partis à la pêche !!



Nous avons rapporté nos trouvailles dans des barquettes collective pour observer ces p'tites bêtes.



Pour nous aider à les identifier nous avions des fiches de détermination et un guide sur les petits animaux des lacs et rivières.


Nous avons pu identifier beaucoup de larves de perles et d'éphémères qui se distinguent par le nombre de cerques, sortes de queues (2 pour les perles et 3 pour les éphémères) :


Il y avait aussi des larves de Trichoptères (Phryganes) : c'est une larve sans carapace qui pour se protéger se fabrique un tube (ou fourreau) avec différents matériaux (herbe, feuille, sable...) :



Nous avons également trouvé une sangsue (famille des Hirudinées, annélides) et des Limnées (mollusques coniques) :



Dans le ruisseau vivent aussi des oligochètes (annélides) : des petits vers fins et rougeâtres, translucides.

L'hydromètre (famille des punaises amphibie), lui, vit au bord de l'eau.

Et n'oublions pas le tout petit Ilybius (Dytiques, coléoptères).

Ces espèces, en fonction de leur présence et de leur abondance peuvent être des indicatrices de la qualité de l'eau. En raison de la très forte présence de larves de perles et d'éphémères le petit ruisseau de la Cambagne semble en bien bonne santé !

Après avoir rangé les fiches de détermination et remis les p'tites bêtes dans leur milieu nous avons testé nos connaissances en équipe avec un jeu : faire deviner par le dessin à son équipe, les espèces observées.

La météo humide et venteuse ne nous a pas empêchée de nous réjouir de nos explorations les bottes dans l'eau (ou l'eau dans les bottes pour certaines !). Mais nous étions tout de même contents de rentrer au chaud !


LES TOURBIÈRES DE BUZY


LES TOURBIÈRES DE BUZY 


Aux portes de la vallée d'Ossau, sur la commune de Buzy, cet espace naturel.

La création de la tourbière:

Vers la fin des grandes glaciations, le retrait des glaciers laisse place à des plans d'eau favorables à l'installation de tourbières, c'est pour cette raison qu'on retrouve aujourd'hui ces zones humides principalement proche s des montagnes.

Cette tourbière est née d'un plan d'eau autour duquel se développe une ceinture végétale.
Certaines de ces plantes hydrophytes forment des radeaux flottants qui vont progresser vers le centre du plan d'eau jusqu'a le recouvrir complètement.

Elle s'est crée il y a plusieurs milliers d'années.

Elle a été exploitée autrefois pour la tourbe qui été utilisée en tant que combustible pendant la guerre.
Et aussi pour la constitution de gazon en plaque. Le réseau de drainage crée pour l'agriculture entraina de graves dégradations du milieu.
Depuis 95 les espaces tourbeux font l'objet d'une restauration et d'une gestion conduites par le CEN AQUITAINE.

Nous rencontrons Simonus Latimonus du CEN (Conservatoire des espaces naturels) qui nous accompagne pour la découverte de la tourbière.

La tourbière est régie par une convention tri-partite entre la commune propriétaire, l'exploitant et le CEN.

Pour la gestion de la tourbière, des bovins de races Highland Cattle paissent depuis 98. Cette espèce est dite rustique et se satisfait des milieux humide. Elle participe notemment à garder la tourbière ouverte en éliminant les jeunes pousses d'arbres (bouleau).

LA FLORE OBSERVÉE: 

- Linaigrette                   - Bruyère à 4 angles
- Molini                        - Spaigne
- Droseras                     - Lys des marais

L'apparition de bouleaux est un indicateur de fin de vie de la tourbière.

PETIT ZOOM SUR LA SPHAIGNE: 

C'est une mousse qui a la propriété de stocker une grande quantité d'eau (jusqu'a 25 fois son poids) et de sécréter des composés acides. Elle pousse par le haut et ses partie basales mortes et non décomposées sont à l'origine de la formation de la tourbe. 

La tourbe est donc un milieu pauvre en micro-élément dû à l'acidité du milieu ne favorisant pas l'apparition des bactéries, champignons et autres micro-organismes formateurs d'humus. 

FAUNE OBSERVÉE: 

- Lézard vivipare
- Grues cendrées en pleine migration vers le Nord (C'est le printemps !!!) 
- Papillon Paon du jour et Tiersis 

RENCONTRE AVEC PASCAL DUNAND 

Pascal et sa famille sont exploitant sur la tourbière; culture de petits fruits (myrtilles, framboise, cassis, etc...) et confection de confiture. Il se diversifie dans l'apiculture depuis 2010 et son fils Nicolas accompagnée de sa compagne Valentine se lancent dans le maraichage. 










Mon petit moment nature

Qu'est ce que mon "petit moment nature " ?






C'est un moment personnel d'imprégnation de et dans la nature. Il convient de choisir un endroit où l'on se sent bien, où nous sommes seul et hors de vue des autres et d'y rester le temps imparti. Ce temps peut se vivre debout, assis, allongé, les yeux ouverts ou fermés. Le but est de mettre tous ses sens en action.

Chaque individu aura une façon différente de le vivre et de se l'approprier. Chacun sera attentif à des choses différentes : les chants des oiseaux, le vol des papillons, l'odeur des sous-bois, les piquants du houx, le toucher de l'écorce des arbres, le doux bruit des lignes à haute tension ou du vent dans les arbres, la chaleur du soleil sur la peau, le vert des mousses, les bêbêtes de l'eau ou du sol, les bourgeons du printemps, l'observation des montagnes, la sensation de se rouler dans l'herbe, de grimper aux arbres.


Durant la semaine, nous avons vécu deux moments nature différents. Le premier dans les myrtilliers du Jardin d'Ossau était guidé par une feuille de l'imaginaire dont l'usage était optionnel. Dans l'ensemble, nous avons préféré nous en affranchir pour vivre ce moment magique en toute liberté.

Le second moment s'est déroulé dans les sous-bois du quartier des Chênes de Buzy (vers le camping). La nature était plus sauvage. Ce lieu a donc été plus apprécié de tous. En outre, il était plus facile de s'isoler.  Nous n'avions pas de feuille de l'imaginaire.

A la fin de ce moment, nous avons partagé nos ressentis, assis dans l'herbe, face aux montagnes et au soleil.

Le débat a permis de réaliser que dans nos pratiques, il convient d'être vigilant à l'exigence de solitude car certaines personnes n'en sont pas capables. Cette expérience est conseillée à partir de 7 ans. En revanche, avec des enfants, il convient de ne pas prévoir un éparpillement pour deux raisons : les avoir toujours en vue et les rassurer par la vue des copains.

 Ces moments sont vraiment importants à mettre en place car ils apportent beaucoup de sérénité. cela permet de couper avec la technologie moderne et les rythmes de vie effrénés.


COMMENT CHIER DANS LES BOIS ?



Auteur : Kathleen MEYER
Photographe américaine et auteur d'ouvrages sur la nature dont des carnets de voyage ; militante pour la défense de l'environnement et guide de montagne ; pratique des sports aquatiques de plein air (canoë-kayak, rafting, etc.).

Sujet : comme son titre l'indique, ce livre traite du problème des déjections humaines dans la nature et nous donne des instructions pour "bien chier dehors" tout en ayant le moins d'impact possible sur le milieu naturel.

Sous un titre plutôt provoc', il s'agit d'un livre relativement sérieux et technique qui traite de la problématique "caca" sans tabous et avec humour.

Instructif et éducatif, il est agrémenté d'anecdotes qui peuvent faire plus ou moins sourire et dans lesquelles beaucoup de ceux qui se sont déjà retrouvés confrontés au "comment chier dehors" se retrouveront ;-) !

Beaucoup de thèmes sont abordés : où faire caca, comment, comment s'essuyer si on n'a pas de papier, comment creuser son trou, que faire du papier, hygiène et filtration de l'eau, la problématique pour les femmes, etc ?

Un seul bémol pour les lecteurs : une bonne partie du livre traite du sujet en Amérique du nord où les pratiques ne sont pas les mêmes qu'en France, mais cela peut être utile pour tous ceux qui se destinent à aller y faire une virée !